Le pape a reconnu un miracle attribué à l’intercession de la bienheureuse Élisabeth de la Trinité, ainsi qu’un autre ouvrant la voie à la béatification du fondateur de l’institut Notre-Dame-de-Vie, Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus.
Deux grandes figures du Carmel en France au XXe siècle ont été mises à l’honneur vendredi 4 mars. Le pape François a autorisé le cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation des causes des saints, à promulguer le même jour, entre autres, les décrets reconnaissant un miracle attribué à l’intercession de la bienheureuse Élisabeth de la Trinité et un autre à celle du vénérable Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus, ouvrant ainsi la voie à la canonisation de la première et à la béatification du second.
Canonisation d’Élisabeth de la Trinité
« Cela montre que la spiritualité du Carmel peut être une source pour tous dans l’Église ! », s’enthousiasme Sœur Claire-Marie, prieure du carmel de Dijon-Flavignerot. Les carmélites attendaient cette annonce depuis plus de trente ans, puisque Élisabeth de la Trinité avait été béatifiée par Jean-Paul II en 1984.
Le miracle a eu lieu en 2002, lorsqu’une jeune Belge souffrant d’une maladie auto-immune était venue au carmel de Flavignerot. « Elle aimait beaucoup Élisabeth de la Trinité et voulait la remercier avant de mourir… Or dès son arrivée, elle a ressenti une amélioration radicale », raconte Sœur Claire-Marie.
Béatification de Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus
L’annonce de la béatification du P. Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus a également été reçue avec une grande joie par l’institut Notre-Dame-de-Vie qu’il a fondé en 1932 à Venasque (Vaucluse). Constitué de trois branches autonomes (féminine laïque, masculine laïque, sacerdotale) et reconnu de droit pontifical depuis 1962, cet institut séculier compte environ 650 membres.
« Il était un homme simple, d’une incroyable lucidité sur la personne humaine », explique le P. Étienne Michelin, théologien du studium de Notre-Dame-de-Vie. Le P. Marie-Eugène, dont l’ouvrage Je veux voir Dieu (1949) reste un succès de librairie, avait été déclaré vénérable par Benoît XVI en 2011.
Source : La Croix