Origine du Manuscrit B
Durant sa dernière retraite en solitude, Thérèse reçoit un mot de sa sœur Marie du Sacré Cœur lui demandant de lui partager les lumières spirituelles reçues au cours de cette retraite.
Thérèse répond le jour même (13 septembre 1896) en communiquant à sa sœur une longue prière à Jésus qu’elle a rédigée quelques jours plutôt, le 8 septembre 1896, pour marquer l’anniversaire de sa profession religieuse. Elle joint à ce texte une lettre qui constitue avec la prière l’ensemble de ce que nous appelons le manuscrit B. La lettre a été placée en tête du manuscrit sous forme d’introduction bien que sa rédaction soit postérieure.
Recevant cela, sœur Marie du Sacré Cœur est bouleversée par ce texte dont elle perçoit toute la force. Elle écrit de nouveau à Thérèse pour lui exprimer ses craintes de ne pas être en mesure de ne pouvoir la suivre sur le chemin d’une confiance aussi absolue, faute d’avoir à son actif un aussi grand amour de Dieu que Thérèse. La réponse que celle-ci rédige le 17 septembre 1896 vient compléter admirablement l’enseignement de Thérèse contenu dans le manuscrit B. Cette lettre (LT 197) en est indissociable et aurait pu être considérée comme la troisième partie du manuscrit B. C’est pourquoi nous faisons le choix de la présenter à la suite de ce manuscrit.
Vous trouverez ici, en accord avec les éditeurs, l’intégralité du Manuscrit B de l’autobiographie de Sainte Thérèse de Lisieux, appelée aussi quelques fois « Histoire d’une âme ».