Premier livre des Rois 17-19
Voici la source
Le torrent solitaire de Kerit. Rien n’existe hormis la source ! La source claire comme la promesse de Dieu. Tu boiras au torrent de la joie de Dieu. Le corbeau t’apporte la nourriture chaque jour. L’eau transparente préfigure une autre source : Eau vive promise par l’Assoiffé au bord du puits. 1 R.17,3-6
Voici le pain
Humble morceau de pain partagé jusqu’au bout. Rien n’existe hormis ce pain ! Ce pain pétri d’une dernière poignée de farine. Entre la veuve de Sarepta et le mendiant de Kerit Ce pain donne la vie en abondance. Déjà il préfigure l’unique Pain de vie : Corps livré en nourriture à tout affamé. 1 R.17,7-16
Voici le fils
L’unique fils d’une mère en pleurs. Rien n’existe hormis ce fils ! Ce fils promis à la vie par le don du souffle. Avec tendresse, Elie s’étend sur l’enfant : « Voici, ton fils est vivant ! » Déjà il préfigure le fils unique du Père : Le Ressuscité qui donne sa vie pour tous.1 R.17,17-24
Voici le feu
Brasier ardent voilant la grandeur de Dieu. Rien n’existe hormis ce feu ! Ce feu dévorant comme la passion. Debout dans la force de sa foi, Elie invoque son Dieu. Sa parole brûle, purifie et déjà annonce une autre : « Je suis venu jeter un feu sur la terre Comme je voudrais que déjà il fut allumé ! » 1 R.18,20-40
Voici le nuage
Petit comme une main d’homme. Rien n’existe hormis ce nuage ! Ce nuage longuement attendu, désiré. Elie, recroquevillé dans la main de Dieu Se courbe vers la terre, sans rien voir. Il goûte la confiance de Dieu en l’homme qui l’attend : « Demeure en moi comme moi en toi ! » 1 R.18,41-46
Voici le désert
Apre chemin vers soi-même. Rien n’existe hormis ce désert ! Ce désert intérieur qui met à nu le vrai visage. Là, Dieu touche Elie : « Debout, mange ! » Une parole éveille le meilleur de son être. Fortifié par le pain préparé sur la braise Elie se met en route vers la montagne de l’Alliance. 1 R.19,1-8
Voici la question de Dieu
« Que fais-tu ici, Elie ? » Rien n’existe hormis cette question ! L’unique question qui brûle le cœur de Dieu. Comme entre des mains maternelles qui l’enfantent Elie y vient blottir sa réponse. Dialogue mystérieux dans la grotte de I’Horeb Qui tisse entre eux la fidélité d’un amour et d’une vie.1 R.19,9-10
Voici le passage de Dieu
Fragile comme le bruit d’une brise légère. Rien n’existe hormis ce silence ! Ce silence amoureux qui parle sur le cœur. Elie sort de la grotte et de tout ce qu’il savait de Dieu. Emerveillé, il se voile le visage devant le souffle ténu. A qui l’accueille, il se montre vulnérable. A qui l’écoute, il parle un langage nouveau.1 R.19,11-12
Voici la parole de Dieu, une fois de plus
« Va, retourne par le même chemin ! » Rien n’existe hormis ce chemin ! Ce chemin tracé entre Dieu et les frères. Entre le peuple et le serviteur de Dieu. Elie retourne, purifié, fortifié. Transfiguré par la Présence brûlante. Ineffaçable, elle s’inscrit dans la mémoire de son être.1 R.19,13-18