« Toute souffrance du corps du Christ, du corps mystique du Christ, d’un membre du corps mystique du Christ, reçoit de la tête une valeur rédemptrice ».
in « Edith Stein, Source cachée, Œuvres spirituelles », ’l’expiation mystique’, éditions du Cerf, 1998, pp. 230-234.
« La divine providence permet peut-être la souffrance, pour libérer ceux qui sont attachés. Pour cette raison, que ta volonté soit faite, surtout dans la nuit la plus obscure ».
in « Edith Stein, la crèche et la croix », ’le mystère de noël’, éditions ad Solem, 2007
« Quand ce feu céleste, l’Amour divin a brûlé toutes les impuretés, brûle dans l’âme comme une flamme silencieuse qui non seulement réchauffe mais aussi illumine, alors, tout est lumière, tout est clarté ».
in « Edith Stein, la Femme, cours et conférences », éditions du Carmel, cerf, Solem, 2008.
« Selon mon opinion, Thérèse de Jésus et Jean de la Croix sont les saints les plus impressionnants, Maîtres dans le chemin de la foi vers Dieu ».
in « Edith Stein, Correspondance I (1917-1933) », ’lettre à Roman Ingarden en 1927’, Editions du Carmel, Cerf, Solem.
« Jean de Yepes qui plus tard s’appellera Jean de la Croix, avait 25 ans à ce moment là. Comme protégé particulier et admirateur de la Mère de Dieu, il avait pris l’habit de l’Ordre de la bienheureuse Vierge Marie du Mont Carmel. Mais cette vie modérée ne lui suffisait pas, il demanda au supérieur et obtint de lui la permission de vivre d’après la règle primitive. Mais cela ne le satisfaisait pas non plus et il était sur le point d’entrer dans l’Ordre des Chartreux. Déjà, pendant la première rencontre, la Sainte (il s’agit de Thérèse d’Avila) reconnut ses qualités extraordinaires et fut ravie de lui. Quand il lui parla de son plan, elle s’écria vivement : « Mon Père, mon fils prenez patience je vous en prie, attendez encore un peu, nous sommes en train de faire une réforme de notre ordre, laquelle viendra au devant de vos désirs. Si vous voulez nous aider à réaliser ce projet, je vous assure, vous ne recevrez pas seulement beaucoup de grâces, mais vous rendrez également un grand service à la bienheureuse Vierge, notre Mère céleste ». Ces paroles impressionnèrent tellement le jeune religieux, qu’il fut prêt à fonder le premier monastère masculin de la réforme. On n’exagère donc pas en disant que la rencontre avec la Sainte était d’une importance décisive pour Jean de la Croix, et que sous son influence, il changea. Cela ne veut pas dire qu’il lui doive sa sainteté. On pourrait dire que notre Père Jean est un Saint par naissance ».
in "Édith Stein, l’Art d’éduquer, Regard sur Thérèse d’Avila, ’de l’individu à la personne’ éditions ad Solem, 1999, pp.91-93.
« S’oublier soi-même complètement, et se plonger entièrement en Dieu, voilà ce qu’il désirait, ce n’était donc pas cette qualité que la Sainte Mère Thérèse devait développer en lui, mais il faut encore autre chose à un Père de la Réforme. Il n’était pas fait pour être chef comme Thérèse. C’était un ermite qui demandait une vie silencieuse et cachée".
« Nous honorons comme notre second père et notre guide, le premier Carme déchaux de la réforme : Saint Jean de la Croix. Nous trouvons en lui l’ancien esprit érémitique dans sa plus pure expression. Sa vie donne l’impression qu’il n’aurait guère connu de luttes intérieures, comme il jouissait depuis sa plus tendre enfance de la protection particulière de la Mère de Dieu, il fut attiré dès l’éveil de sa raison, à la pratique de la pénitence, à la solitude, au détachement de tout le créé, et à l’union à Dieu. Il fut l’instrument choisi pour vivre exemplairement, et enseigner au cœur du Carmel réformé, l’esprit du Saint Père Élie. Il a modelé spirituellement, en union avec la Mère Sainte Thérèse, la première génération des Carmes et Carmélites déchaussés, et par ses écrits il nous précède en nous éclairant dans la Montée du Carmel ».
in « Édith Stein, Source cachée, Œuvres spirituelles », ’Histoire et esprit du Carmel’, éditions du Cerf, 1998, pp. 215-227.
« Pour notre Père Saint Jean de la Croix, le plus pur amour consiste en l’amour pour Dieu pour lui-même, un amour qui vient d’un cœur libre de tout attachement à tout le créé, à soi-même aussi bien qu’à toute créature, qui est aussi libre de toute création, que Dieu peut offrir à une âme de façon toute spéciale, un cœur qui ne veut rien d’autre que la volonté de Dieu se fasse et qui se laisse guider sans résistance par Lui. Ce qu’on peut faire soi-même pour en arriver là, est écrit en détail dans la Montée du Mont Carmel. Comment le Seigneur purifie l’âme ? C’est la Nuit Obscure qui nous l’explique. Le résultat peut être découvert dans la Vive Flamme d’Amour et dans le Cantique Spirituel ».
« Devons-nous chercher le pur Amour ».
« Certainement, nous sommes créés pour cela. Il sera notre vie éternelle et ici, nous devons essayer de l’approcher autant que possible, Jésus s’est fait homme pour être notre Chemin, que pouvons-nous faire ? Chercher avec toutes nos forces à être vides de nous mêmes, les sens mortifiés, la mémoire si possible libre des images de ce monde et tendue vers le ciel dans l’espérance, l’entendement dénué de toute recherche et rumination naturelle, dans un simple regard de foi dirigé vers Dieu, la volonté abandonnée à la volonté divine ».
« Tout cela est très facile à dire, mais le travail de toute une vie n’arriverait pas au but, si ce n’était Dieu qui faisait l’essentiel. Mais nous pouvons avoir confiance, sa grâce ne nous manquera jamais si nous faisons le peu qui est en notre pouvoir ».
in « Édith Stein, Correspondance II (1933-1942) », lettre à sœur Agnella, dominicaine, du 30 mars 1940, éditions du Carmel, Cerf, Solem.