Poésies

« Enfin au but après un long chemin. Qui peut comprendre ? Je suis à toi pour toujours et à jamais Tu daignes te pencher sur la moindre de tes créatures, tu me tends la main-je veux ne jamais la lâcher »

in « Edith Stein, Malgré la nuit », ’Après un long chemin’, éditions ad Solem, 2002, p.27

« Seigneur, que les vagues sont hautes, que la nuit est obscure ! Ne voudrais-tu pas l’éclairer pour moi qui veille solitaire ? Tiens fermement le gouvernail, garde confiance et reste calme. Ta barque a du prix à mes yeux, je veux la mener à bon port. Garde bien sans défaillance les yeux fixés sur le compas Il aide à parvenir au but à travers nuits et tempêtes. L’aiguille du compas de bord frémit mais se maintient. Elle te montrera le cap que je veux te voir prendre. Garde confiance et reste calme : à travers nuits et tempêtes la volonté de Dieu, fidèle, ta guide, si ton cœur veillé. »

in « Edith Stein, Malgré la nuit », ’la tempête’, éditions ad Solem, 2002, p.49.

« Mon Seigneur et mon Dieu tu m’as guidée sur un long chemin obscur, pierreux et dur. Mes forces semblaient souvent vouloir m’abandonner, je n’espérais presque plus voir un jour la lumière. Mon cœur se pétrifiait dans une souffrance profonde quand la clarté d’une douce étoile se leva à mes yeux. Fidèle, elle me guida et je la suivis d’un pas d’abord timide, plus assuré ensuite. J’arrivai enfin devant la porte de l’Eglise. Elle s’ouvrit, Je demandai à entrer. Ta bénédiction m’accueille par la bouche de ton prêtre. A l’intérieur des étoiles se succèdent, des étoiles de fleurs rouges qui me montrent le chemin jusqu’à toi. Elles persévèrent dans l’attente en cette sainte nuit. Et ta bonté permet qu’elles m’éclairent dans mon chemin vers toi. Elles guident ma marche en avant. Le mystère qu’il me fallait garder caché au profond de mon cœur, je peux désormais l’annoncer à haute voix : Je crois, je confesse ma foi ! Le prêtre me conduit aux marches de l’autel : j’incline le front, l’eau sainte coule sur ma tête. Seigneur, est-il possible à quelqu’un de renaitre une fois écoulée la moitié de sa vie ? Tu l’as dit, et c’est pour moi devenu réalité. Le poids des fautes et des peines de ma longue vie m’a quittée. Debout, j’ai reçu le manteau blanc placé sur mes épaules, symbole lumineux de la pureté ! J’ai porté à la main le cierge dont la flamme annonce qu’en moi brûle ta vie sainte. Mon cœur est désormais devenu la crèche qui attend ta présence. Pour peu de temps ! Marie, ta mère, qui est aussi la mienne, ma donné son nom. A minuit elle dépose en mon cœur son enfant nouveau-né ».

in « Edith Stein, Malgré la nuit », ’Sainte Nuit’, éditions ad Solem, 2002, pp.21-23.

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