1. Être femme
Être carmélite est avant tout être femme. Le Carmel est porteur de nombreuses figures carmélitaines et féminines, qui nous accompagnent dans nos vies. De Thérèse d’Ávila à Thérèse de Lisieux, d’Édith Stein à Élisabeth de la Trinité, le Carmel fait rayonner l’image de la Femme unie à Dieu.
Renonçant au don de la relation conjugale entre l’homme et la femme, notre vocation s’ouvre et tend à l’amour universel du prochain, dans le don total à Dieu.
« Dans le cœur de l’Église, ma mère, je serai l’Amour… » Thérèse de Lisieux
2. Prier au cœur du monde
Matin et soir, nous consacrons une heure d’oraison, toutes ensemble à la chapelle ou dans notre cellule. La prière silencieuse, appelée oraison, est au centre de notre vie. Pour que notre vie tout entière devienne prière, éveil intérieur à la présence de Dieu. Nous ne prions pas à la place des autres, nous laissons la prière offrir au Christ les aspirations, les joies et les drames des hommes dont nous sommes les sœurs. Offrir notre cœur en prière pour que l’amour soit davantage présent dans le cœur du monde et confier à Dieu la fécondité de notre vie cachée.
Nous prions dans le silence, à la rencontre de Dieu, et au service du monde.
Le regarder, Lui qui me regarde.Vivre devant Lui, avec Lui, telle que je suis,avec ces joies oo ces peines qui m’habitent.M’apaiser, Lui être présente avec le meilleur de moi-même,revenir à Lui par delà toute distraction,l’écouter de toute la plénitude de mon être,Lui qui a tant à me dire.Lui donner ce temps, coûte que coûte,malgré difficultés, répugnances, lassitudes.Persévérer. Rester appuyée sur la Parole de Dieu.Il est vivant et Il m’appelle, moi, aujourd’hui.Devenir accueil silencieux.Regarde-Le, Il te dira tout
Pour plus d’informations, découvrez l’article « Carmélite et vie de prière »
3 . La vie fraternelle
Communion et solitude, deux visages de l’amour qui s’approfondissent continuellement, se vérifient l’un l’autre, dans une vie fraternelle basée sur le respect mutuel et l’amitié où « toutes doivent s’aimer, s’entraider » (Chemin de perfection).
Le silence n’est vrai que s’il y a communication et la communication doit nous renvoyer au silence de la prière. Un silencieux et simple regard d’amour suffit quand on croise une sœur, comme il suffit quand on est à l’oraison. C’est ensemble, dans le respect du mystère de chacune, que nous nous stimulons à grandir dans « l’amour pur et solitaire » dû au Christ-Époux. La taille modeste de la communauté favorise à la fois cet enfouissement secret, la simplicité et la vérité des relations entre nous.
Le Christ est le Seigneur de la maison.Sa présence dans l’Eucharistie est la sourcede la communion entre nous.Celle-ci se vit dans :la prière communautaire,les repas pris ensemble en écoutant une lecture,les temps de joyeuse détente fraternelle,de partage et de formationoù nous approfondissonsl’appel du Seigneur, dans l’aujourd’huide la communauté ou des personnes.
Sainte Thérèse d’Ávila a vivement désiré que cette amitié se noue également entre les divers monastères, pour que nous formions une grande famille avec nos frères et sœurs du Carmel.
4. Le travail
Nos occupations quotidiennes sont d’authentiques lieux de rencontre avec le Seigneur. Nous travaillons entre 5 à 6 heures environ chaque jour. Il y a les devoirs de la maison (cuisine, lingerie, infirmerie, jardin, entretien,…) et le travail qui nous permet de gagner notre vie [1].
Comme tous nos contemporains, nous sommes confrontées au contexte économique d’aujourd’hui (concurrence, insécurité, chômage, modification des habitudes de consommation…). Nous nous aidons des repères de l’éthique chrétienne, restant attentives à la clarté indispensable en matière d’argent.